Bon, c’est mon avis et cela n’engage que moi. On peut bien reprocher à l’UFR de Sidya Touré ses va-et-vient dans ses alliances électorales tantôt avec l’UFDG tantôt avec le RPG, jusqu’à devenir le haut représentant du chef de l’Etat.
Toutefois, force est de reconnaître à M. Sidya Touré son courage historique et sa conviction inébranlable face aux grands enjeux de l’histoire démocratique de notre pays. Malgré sa proximité avec le régime du feu Général Lansana Conté, l’UFR, jeune parti à l’époque n’a jamais accepté de cautionner le tripatouillage constitutionnel de 2001. Il est resté lui-même et ça lui a valu la respectabilité et une place importante qu’il se fait dans l’échiquier politique guinéen.
Avec la même posture de 2001, le leader de l’UFR l’a réitéré en 2018 lors du contesté code électoral révisé taillé sur mesure et à l’avantage de partis majoritaires qui sont l’UFDG et le RPG. La suite, on la connaît avec toutes les conséquences que cela a engendré depuis les dernières hypothétiques élections communales.
Ce même Sidya Touré, bien que ses députés n’avaient pas quitté l’Assemblée nationale après la fin de leur mandat et en dépit du maintien de ses représentants à la CENI, il s’est toujours montré ferme et relativement cohérent. De même, avec sa démission au poste fictif de Haut représentant du chef de l’Etat, il n’a pas hésité à rompre ses relations avec Alpha Condé quand il a senti qu’il n’était plus en phase avec ce dernier.
Que dire de sa catégorique opposition au double scrutin législatif et référendaire de mars 2020. Le refus de légitimer le 3e mandat en participant aux présidentielles prochaines avec Alpha Condé, est sans ambiguïté pour le plus âgé des opposants actuels au régime de Conakry. On espère qu’il saura maintenir ses positions courageuses et hautement historiques. Ce sera tout à son honneur et à son mérite.
Dans cette marche démocratique empreinte de turbulences que connaît notre pays, aux côtés de M. Sidya Touré, il faudra placer Dr Faya Millimono, Lansana Kouyaté, Aliou Bah, BAH Oury. Certes, il est toujours possible de trouver à chacun un petit grief. Mais cela est de l’ordre de l’humain. Mais on devra aussi admettre que jusqu’à preuve du contraire, ils auront su garder leur constance et se sont remarquablement illustrés aux moments décisifs de notre histoire commune. Aux grands rendez-vous, les bonnes décisions. C’est toute la différence entre un homme d’État et celui politique simple.
Encore faites nous honneur et ne participez pas à ce suicide politique programmé par Alpha Condé, avant sa retraite. L’histoire reste le meilleur juge, au moins choisissons son bon côté pour la postérité.Vous êtes avisés!
Wassalam!
IbOu Diallo
Jeune MoDeL