Ce mercredi 19 février, une délégation du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a fait l’objet d’une attaque au grand carrefour de Kissidougou, au sud de la Guinée. Selon nos informations, une équipe de jeunes a érigé des barrages pour empêcher la mission du FNDC sur le terrain.
Contacté par la rédaction de votre quotidien en ligne, Jacques Gbonimy, président du parti Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), accuse le parti au pouvoir d’avoir commandité cette attaque dont ils ont été victimes.
« Nous sommes partis hier de Conakry dans une mission composée des leaders politiques membres du FNDC et fils de la région forestière. Nous avons passé la nuit à Kissidougou. Ce mercredi matin, la délégation a commencé les contacts avec les responsables religieux et coutumiers. C’est pendant que nous étions dans ces prises de contacts que des militants de RPG arc-en-ciel sont allés mettre un barrage devant nous, au niveau du carrefour de Gueckédou-Kankan. Ils nous ont agressés. Toutes nos deux voitures ont été caillasées. Par la grâce de Dieu, on s’est dispersé. On devait faire la campagne dans toutes les préfectures de la région forestière pour expliquer aux citoyens la dangerosité de ces élections législatives et ce fameux referendum. Leur dire également de ne pas voter le 1er mars prochain. Mais vu la situation dans laquelle on se trouvait, la délégation a décidé de rebrousser chemin pour regagner Conakry. Voulant prendre du carburant à la station, ces mêmes loubards du parti au pouvoir nous ont suivis encore pour nous attaquer. Ils ont cassé les pare-brises de nos voitures. Là-bas aussi, on s’est dispersé stratégiquement. Mais ce qui est grave dans cette affaire, au-delà des injures, ils tenaient des propos régionalistes, en disant Kissidougou n’est pas Labé. Ce n’est pas chez les peulhs, ni les Forestiers », a relaté cet opposant au régime Condé.
Conakry pour Lolaplus.org, Faya Eloi KAMANO.