Le 22 mars dernier, le président de la transition a officiellement lancé les assises nationales. Près de deux semaines après cette cérémonie, aucun acte majeur n’est pratiquement posé par le gouvernement dans ce sens.
Pour le président du Rassemblement pour la Renaissance et le Développement, la question des assises nationales n’est que perte de temps. Selon Abdoulaye Kourouma toutes les exactions que la Guinée a connu depuis l’indépendance, c’est l’État qui était à la base.
<< Assises nationales, oui c’est très important, mais assises nationales vont se faire avec qui ? C’est la question que je me pose. Parce que tout ce qui s’est passé en Guinée, je pense que c’est l’Etat qui a fait. Moi je pense que si quelqu’un doit présenter ses excuses c’est bien sûr l’Etat, les gouvernements. C’est l’état qui doit dire la vérité à la population, c’est l’état qui doit dire pardon à sa population. Si vous prenez l’exemple sur les victimes du camp Boiro, les victimes des répressions du 4 juillet 1985, les victimes du 28 septembre 2009, c’est l’Etat qui était à la base de tout ça. Je n’ai jamais entendu dire que les musulmans et les chrétiens ne vivent pas ensemble. Personne ne dit que les malinkés, les soussous, les peulhs ou les forestiers ne vivent pas ensemble. On ne dit pas parce que telle est malinké ou telle est forestier au pouvoir qui a occasionné ces violences dans le pays, je dis Non. Le problème c’est entre l’état et la population guinéenne. Ce n’est pas important d’aller rencontrer les citoyens pour parler de l’assise là. C’est le gouvernement qui doit présenter ses excuses au peuple de Guinée >> a-t-il déclaré ce lundi 4 avril 2022 lors d’une interview téléphonique accordée à notre rédaction
Aboubacar Moussa Camara
