Ce mercredi, 16 décembre 2020, les honorables députés ont examiné et adopté le volet recettes de la loi des Finances 2021. Cette loi a été votée à une majorité écrasante des députés ce, après la lecture des rapports des différents groupes parlementaires. A la grande surprise, l’honorable Boubacar Siddighy DIALLO, 2ème vice-président de la commission loi, qui soutient d’ailleurs le président Alpha Condé et ses projets, a voté « abstention ». Et pour cause, le député dénonce des zones d’ombre dans les rapports présentés par le gouvernement guinéen. Rencontré hier mercredi, 16 décembre 2020 par notre rédaction, l’élu de peuple Hon.Boubacar Siddighy DIALLO,est revenu sur les motifs de son acte .
‹‹ J’ai voté abstention. Je n’ai pas voulu voter oui pour le volet recettes de la loi des finances 2021, pour être en harmonie avec ma conscience. Je suis l’élu du peuple que je représente à l’Assemblée nationale. , pour lequel je pose des actes, notamment légiférés, ordonnés au gouvernement d’exécuter un budget annuel, pour le bien être des populations en respectant le programme du président de la république. Pour moi, ce qui a été présenté aux députés au compte des recettes de la loi des finances 2021,il y a de la corruption dedans car, des choses sérieuses ont été mises de coté. Raison pour laquelle, j’ai voté abstention ››, a dénoncé, Hon. Boubacar Siddighy DIALLO.
Plus loin, le 2ème vice-président de la commission lois du parlement guinéen, rappelle que le budget est l’expression chiffré de la politique du gouvernement. Donc pour lui, c’est un instrument d’État, mais non du député. C’est pourquoi, il s’interroge : ‹‹ Alors, pourquoi on a besoin que le député valide ? ››, avant de répondre en ces termes : ‹‹ c’est parce que, c’est lui qui est la voix du peuple, et c’est le peuple qui doit valider, avant l’exécution d’un budget par le gouvernement››, a expliqué le député Boubacar Siddighy DIALLO.
Sur la question de responsabilité institutionnelle, le président du parti Union pour un Mouvement Populaire (UMP) , s’est montré ferme, tout en se référant au slogan du premier président de la quatrième république (Alpha Condé), ‹‹ Gouverner autrement ››.
‹‹ Si le président a dit qu’on va diriger autrement, si il a promis de faire face aux revendications sociales et le peuple a foi. Et le peuple a majoritairement voté pour le président Alpha Condé. Cela veut dire que, le peuple et le président se comprennent. Nous les institutions politiques, on a accompagné le président, par ce qu’on a vu qu’il a l’accompagnement du peuple. Donc ça veut dire, nous devons faire une équipe et pour le faire, il faut être très clair, précis, percutant, conscient et conséquent ››, a-t-il rappelé.
Faya M’bella LENO