La cordonnerie moderne, une activité génératrice de revenu est pratiquée de nos jours par plusieurs jeunes dans la cité de Karamoko Alpha. Les pratiquants de ce métier se disent confrontés à plusieurs difficultés liées notamment au manque de matières premières pour la fabrication des chaussures afin de satisfaire pleinement le besoin des clients.
Labé /fermeture des frontières: le sel se fait rare dans tous les marchés de la région
Pour comprendre en profondeur les difficultés rencontrées par ces artisans, notre correspondant est allé à leur rencontre au grand marché de Labé.
<< Nos difficultés sont liées à l’acquisition des matières premières. Ensuite, les prix de différentes matières connaissent une augmentation exorbitante. Nous achetons ces matières au Sénégal. Comparativement aux années précédentes, les prix deviennent de plus en plus préoccupants>>, a expliqué Mamadou Camara
S’exprimant sur le même sujet, Thierno Harouna Diallo, un autre cordonnier, a égrainé un chapelet de difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur quotidien.
<< Nos difficultés sont énormes. Premièrement, c’est l’acquisition des matières premières. Avant, c’était plus facile, mais les choses ont changé. Depuis la fermeture de la frontière entre la Guinée et le Sénégal, les prix ont augmenté. Malgré l’ouverture de cette frontière, ils n’ont pas diminué les prix. Avant, nous achetions les matières premières entre 100.000 GNF et 150.000 GNF. Ils ont augmenté jusqu’à 200.000 GNF>>, a déploré M. Diallo.
Pour faciliter le travail des cordonniers, Mamadou Camara invite au gouvernement à penser à leur corporation.
<< Nous demandons aux autorités de nous aider pour l’acquisition de matières premières, parce que nous achetons à l’extérieur. Si par exemple, nous on trouve toutes les matières premières en Guinée, nos souffrances seront atténuées>>, a-t-il lancé.
De Labé, Sadou Bella Barry pour lolaplus.
