Le coordinateur de la rencontre africaine des défenses des droits de l’homme en Guinée, (RADDO) en abrégé a réagi, par rapport à la poursuite des arrestations des leaders politiques dans le pays. Joint ce Samedi 17juillet 2021, Moussa Samoura a déploré cette situation qui selon lui ne donne pas une bonne image à notre jeune démocratie. Pour lui cette pratique ne favorise pas le dialogue en Guinée.
Depuis un bon moment les acteurs socio-politiques subissent des arrestations. Cet état de fait ne laisse pas indifférent certains activistes des droits de l’homme en Guinée. C’est le cas de Moussa Samoura coordinateur de la rencontre africaine de la défense des droits de l’homme en Guinée. Selon lui cette pratique n’aide pas la décrispation de la crise socio-politique que traverse le pays.
« C’est des pratiques qui ne sont pas de nature à décrisper l’atmosphère politique dans notre pays. En plus, cette arrestation ne fait que constituer des mesures de radicalisation de la part des uns et des autres. » a-t-il regretté.
Notre jeune démocratie a besoin d’une opposition qui pourrait avoir des regards critiques sur la gestion des choses publiques pour le bien des gouvernants c’est ce que dit cet activiste des droits de l’homme. Moussa Samoura.
« La dynamique démocratique a toujours besoin de la contradiction qui se fait dans le respect des principes démocratique de nos pays. Ça veut dire tout simplement pour la vitalité démocratique, il faut une opposition. On ne doit pas neutraliser l’opposition » a donné comme conseil.
A la question de savoir si les procédures d’interpellations sont respectées en Guinée, Moussa Samoura répond.
« Non c’est très biaisé, il faut oser le dire par ce que si vous voyez l’interpellation des deux leaders de l’ANAD, Ils n’ont pas reçu la convocation, ils sortaient d’une réunion. La procédure voudrait qu’on leur adresse une convocation. Par ce qu’en ce que je sache ce ne sont pas des gens qu’on a pris en flagrant délit » a-t-il déploré.
Un observateur bien averti se demande si avec cette série d’arrestations des opposants au régime Condé, le cadre de dialogue permanent pourrait avoir une issue favorable. Les prochains jours nous édifieront.
Amara Sylla.