En conférence de presse le mardi, 9 mars 2021, à Conakry, le Directeur central de la police judiciaire (DPJ) est revenu sur l’arrestation du journaliste Amadou Diouldé Diallo qui suscite des interrogations dans le pays et au sein de sa diaspora.
Le commissaire Aboubacar Fabou Camara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a rappelé que le journaliste et historien a été interpellé pour des propos « graves » qu’il aurait tenus au cours d’une émission radiophonique.
« Après avoir analysé les déclarations de monsieur Amadou Diouldé Diallo, nous avons été saisis par le procureur général nous demandant de rechercher, situer et interpeller le nommé sur les faits dont nous avons été informés. Nous avons transcrit les déclarations tenues sur la radio Lynx FM et vu les propos tenus, nous avons constaté une infraction très grave. C’est cette information qui nous a poussé à lui adresser une première convocation par voie d’huissier. Ensuite une deuxième convocation lui a été adressée, il n’a toujours pas daigné répondre. Plutôt, il s’est mis dans une position en tenant des propos à l’encontre des invitations déjà faites », a dit le directeur général de la DPJ avant d’indiquer que la troisième convocation était basée sur ce qu’on appelle la comparution forcée.
« Son domicile étant connu, nous avons attendu l’heure légale d’interpellation qui est au-delà de 6 heures du matin. Il s’est rendu sur une place publique qu’on appelle le stade du 28 septembre. Nous nous sommes présentés à lui avant de l’interpeller sans aucune violence », a précisé Fabou Camara ; contrairement donc à ce qui se dit à propos de l’arrestation du journaliste.
« Je ne vois pas une seule personne qui dira qu’il a été blessé ou traumatisé lors de son interpellation. Nous faisons tout à ce que le droit humanitaire soit respecté et que force reste à la loi », a lancé le patron de la DPJ.
Sirani Diabaté