L’appel à la résistance du FNDC s’est poursuivi ce mardi à Conakry avec la ” résistance active ” – nouvelle dénomination de la manifestation du FNDC. Si la circulation a peu à peu repris sur l’autoroute Fidel Castro, les boutiques sont restées fermées sur l’axe Hamdalaye-Cosa où la circulation a été fortement paralysée.
A certains endroits de l’axe, des étalagistes ont pu exposer leurs articles. Dans d’autres, le jeu de chat et souris entre forces de l’ordre et jeunes manifestants a paralysé la circulation. Il était 12 heures, lorsque nous nous sommes rendus au rond point d’Hamdallaye. Ce carrefour habituellement animé ressemblait ce mardi à un cimetière.
De part et d’autres des deux voies, ce sont les hommes en uniforme qui ont pris le contrôle des lieux. Du carrefour Gnariwada jusqu’au grand carrefour de Bambéto, ont pouvait noter une quinzaine de pick-up stationnés çà et là. Dans ses pick-up, des éléments des forces de l’ordre et des jeunes manifestants dont certains assis devant les boutiques fermées, se regardaient en chien de faïence.
Il est 13 heures quand nous nous trouvons à Bambéto. Cet autre carrefour était aussi desert que celui d’Hamdallaye. Le calme s’entrecoupait par moments avec le bruit des gaz lacrymogènes lancés par les forces l’ordre. Vers 15 heures, il était impossible de poursuivre notre chemin vers Cosa ; des jeunes manifestants venaient de barricader la route. Nous sommes obligés de joindre l’autoroute Fidel Castro. A l’aéroport, un dispositif sécuritaire impressionnant rappelait que Conakry vit des journées de manif depuis lundi. Toutefois, à la différence de la route Le Prince, la circulation routière était relativement normale. Certains magasins et boutiques sont restés ouverts tout au long de la journée.
Vers 17 heures, le tronçon Aéroport-Bambéto était encore moins praticable pour les véhicules laissant craindre le pire pour la nuit.
Conakry, Fallo Fandou pour Lolaplus.org
