Alors qu’il répondait aux questions de France 24 et RFI ce mardi, le Président Alpha Condé a disculpé les forces de l’ordre accusées par Amnesty International de tueries en Guinée. Des forces de l’ordre qui n’ont d’ailleurs jamais fait l’objet de poursuites judiciaires, ni d’enquête, selon Amnesty international. En dédouanant les forces de l’ordre, le Président a surtout parlé des tueries et arrestations intervenues à N’Zérékoré en marge du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020. LolaPlus a décrypté ses propos.
« Moi je ne prends pas Amnesty international au sérieux. Vous venez, vous interrogez, mais vous n’interrogez pas le gouvernement pour savoir… Je vous fais remarquer qu’il y avait des gens qui étaient habillés avec des grigris, comme des fétiches, en disant anti-balles, ce sont eux qui ont attaqué le camp à N’Zérékoré. Certains sont actuellement en prison à Kankan et ils ont reconnu. Donc, je vous fais remarquer qu’Amnesty fait des rapports unilatéraux. Ils ne font pas des enquêtes. S’ils faisaient des enquêtes, ils auraient vu que la plupart des gens qui ont été tués à N’Zérékoré ont été tués par des gens qui sont venus habillés et qui sont venus du Libéria et de Kenema (Sierra Leone) et qu’on a arrêté un certain nombre d’entre eux qui sont actuellement jugés et il y a certains qui n’avaient pas tiré, qui sont libérés. Ceux qui ont tiré, qui l’ont reconnu, sont encore en prison. Je vous fais remarquer qu’avant moi, ces organisations ne pouvaient pas avoir accès aux prisons. Aujourd’hui, tout le monde a accès aux prisons.»
Ibrahima Camara