A Friguiagbé (Kindia), où il a lancé samedi les activités de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale en compagnie de son Premier ministre Kassory Fofana, le Président Condé a indiqué que l’Etat sera désormais là pour les plus pauvres. « Aucune Guinéen ne devrait mourir de faim », a-t-il dit.
En lançant les activités de l’ANIES, le Président Alpha Condé est revenu sur un de ses vieux propos : il a hérité d’un pays et non d’un Etat. Et encore, il s’est expliqué : « On avait une économie moribonde, une administration malade, une armée désorganisée, des infrastructures défaillantes ».
Alpha Condé dit donc avoir commencé par rebâtir l’Etat en organisant l’armée, en stabilisant les indicateurs macroéconomiques et en désendettant le pays… « En dépit de la crise sanitaire d’Ebola qui a considérablement freiné notre élan de développement et affaibli nos fondements économiques, il est indéniable que la Guinée s’est considérablement enrichie », croit le Président de la République. Il indique que le produit intérieur brut a doublé depuis son accession au pouvoir, le secteur minier est relancé, l’agriculture bénéficie d’une attention soutenue de la part du gouvernement et l’industrialisation est lancée. Mais, a ajouté le Président, il faut partager la prospérité. « J’ai toujours dit aux Guinéens que mon mandat était au service des pauvres… J’ai instruit mon gouvernement de mettre en place l’inclusion et le partage de la prospérité afin d’éradiquer la pauvreté. C’est exactement dans cette perspective que l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale ANIES a été créée », a dit Alpha Condé.
Le Président a indiqué que le programme d’ANIES s’adresse d’abord à 9 préfectures du pays et quelques quartiers pauvres de Conakry pour environ 400 mille personnes cette année et 2 millions l’année prochaine. A l’horizon 2025, le programme de partage de la prospérité devrait toucher 6 millions de Guinéens. Mais, a-t-il précisé, les bénéficiaires du programme devraient remplir trois conditions : envoyer les enfants à l’école, ne pas marier les filles avant l’âge de 18 ans et mettre fin à l’excision.
Kindia, Aboubacar Kevin Sylla pour LolaPlus.org