La confirmation du 18 Octobre comme date des élections présidentielles par Alpha CONDÉ est une confirmation de son mépris quant aux aspirations légitimes du peuple dont l’organisation d’élections apaisées, libres, transparentes et inclusives qui mettrait le pays sur la voie du développement socio-économique. Il confirme ainsi que sa main tendue au FNDC et à l’opposition pour un dialogue inclusif et sincère n’était qu’une farce. Par cet acte, il continue de dérouler son agenda de prise en otage de l’alternance démocratique en 2020 et de confiscation du pouvoir au profit de son clan avec pour objectif de continuer à avoir une main mise sur les ressources du pays.
Pour lui barrer le chemin, sauver la démocratie guinéenne et à défaut d’une meilleure stratégie de résistance active et payante, les leaders de l’opposition politique, les acteurs de la société civile, la diaspora ainsi que tous les guinéens aspirant à l’alternance et au changement doivent accepter de se regrouper autour de quelques candidatures consensuelles et pourquoi pas unique choisie de façon objective afin de prendre Alpha CONDÉ dans son propre piège s’il s’entetait à se présenter comme candidat malgré que la constitution le lui interdise. Mais il serait inutile pour l’opposition de participer à ces élections en rang dispersé.
Ayant tiré les leçons du passé, l’opposition politique doit donc procéder autrement en ne laissant pas Alpha CONDÉ seul sans adversaire majeur. Ma tournée à l’intérieur du pays, me permet d’affirmer que le peuple guinéen aspire au changement et veut tourner la page avec ce régime sanguinaire et dictatorial. Il est et sera du côté de l’opposition si elle se donne les moyens de bonne gestion du processus électoral.
Si à la fin des élections, un ou le candidat de l’opposition gagne effectivement par les urnes, il aura la légitimité populaire de s’autoproclamer Président de la République si les institutions républicaines inféodées à Alpha CONDÉ et son clan refusaient de reconnaître sa victoire. Dès lors, le peuple de Guinée debout et uni comme un seul homme défendra sa victoire en empêchant toute nouvelle confiscation du pouvoir.
Cette question de participation aux élections présidentielles peut-être controversée et même incohérente mais elle est primordiale pour donner un nouveau souffle, un nouvel espoir, une nouvelle raison de continuer le combat contre le 3e mandat.
Nous devons vaille que vaille contrer le 3e mandat et libérer le pays des griffes des imposteurs.
Pépé Francis HABA
Président/UGDD (Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement).