En s’exprimant sur l’augmentation du prix de carburant ce mercredi 04 juillet 2021, le président du Bloc Libéral a qualifié la décision du gouvernement d’une grosse erreur. D’après Dr Faya Lansana Millimono, les citoyens font face à un système de mauvaise gouvernance.
L’opposant estime que 70% des Guinéens ne sont pas des acteurs économiques. « Parce qu’on est acteur économique lorsqu’on est capable d’acheter un bien ou un service. Mais quand on n’est pas capable, on n’a pas de titre pour vous qualifier. Nous vivons une situation où l’écrasante majorité des Guinéens ne parviennent plus à se payer un service ou un produit qui peut assurer le minimum pour la famille », mentionne-t-il.
En réalité, cette augmentation des prix du carburant pourrait entrainer la diminution du pouvoir d’achat ainsi que la hausse du prix de transport, poursuit le président du BL.
« Alors que pour une capitale comme Conakry, il n’y a pas plus de 20 bus comme transport public. Vous ne pouvez pas fixer le prix d’un bien que vous ne possédez pas. La vie deviendra davantage très chère et cela va mettre en dehors un nombre important de personnes du circuit économique. Même les républicains aux Etats-Unis et même les libéraux classiques en Europe, lorsque l’économie est au ralenti, on remet l’argent dans les poches des gens pour doper la croissance. Parce que les biens et les services ne trouvant plus d’acheteurs, parce que les gens n’ont rien en poche, enfonce d’avantage l’économie. Mais en retournant l’argent dans les poches des contribuables, cela leur permet de s’acheter des biens et des services », rappelle l’opposant.
En Guinée, il indique que le fameux taux de croissance dont on parle avec la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) est une négociation.
« Aucun guinéen ne peut dire aujourd’hui quel est l’effet de la croissance dont on a tant parlé en Guinée sur le quotidien du guinéen lambda. Il s’agit de faire payer au grand public guinéen, la facture de la mal gouvernance », a laissé entendre le leader du Bloc libéral.
Abdoul Condé