Les plaidoiries continuent au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry. C’est toujours Me Jocamey Haba qui fait sa prestation devant les magistrats.
Retour de Dadis et de Sékouba Konaté au bercail : ce qu’en pensent les citoyens de Conakry !
L’avocat s’est attaqué à l’épineuse question des recrues du centre de formation de Kaleyah. D’après lui, le procureur a indexé comme les bourreaux des victimes. « Il y avait un autre centre de recrutement appelé Ciam où le Général Sekouba Konaté formait des gens sans que Dadis ne le sache ».
Tout en ajoutant que ce procès est sélectif : « Ce procès est sélectif et discriminatoire. On ne peut pas créer un rapprochement entre les recrues de Kaleya et le président Dadis. C’est le Général Sekouba Konaté étant ministre de la Défense qui était chargé du recrutement. C’est lui-même qui a informé le président Dadis de l’arrivée des Israéliens pour une formation à Kaleya ».
D’après l’avocat, le Général Sékouba Konaté formait des gens sans que Dadis ne le sache.
« Ceux-ci ont fait huit(8) mois de formation avant le 28 septembre 2009. Même pour le recrutement de Kaleyah c’est à lui le président Dadis a laissé la main. Mais, pour salir Dadis, ils veulent créer un lien entre Dadis et l’ex-directeur de ce centre qui est le colonel Bienvenu Lamah. Il n’y a aucun lien entre les deux(2) hommes. Le colonel Bienvenu Lamah a été nommé à la tête du centre de Kaleya avant la prise du pouvoir par le président Dadis. Et, il a quitté pour une formation au Cameroun un mois après l’arrivée de Dadis au pouvoir. Mais, le procureur refuse de s’intéresser aux recrues de Ciam, pourtant il sait très bien que ce centre existait avant le 28 septembre 2009. Et, que ces personnes-là étaient en charge du Général Sekouba Konaté. Mais le procureur a préféré croire au Général Sekouba Konaté et préféré présenter Dadis comme le bouc émissaire mais ils ne réussiront pas parce que Dadis est blanc comme neige ».
Au moment où nous allions sous presse, l’avocat poursuivait sa narration.
Daouda Yansané
