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Wednesday 25 September 2024

Affaire Nanfo Diaby : Après les débats, l’arrêt de la cour suprême attendu le 1er juillet.

C’est un dossier qui oppose le prédicateur Ismaël Nanfo Diaby et le secrétariat général des Affaires religieuses, suite à la prière en langue du terroir par cet imam à Kankan, au cours de laquelle il a été interpellé. Les débats dans cette affaire ont été ouverts ce jeudi 24 juin 2021, à la cour suprême.

Ce dossier a été traduit devant la chambre administrative de la cour suprême par l’avocat de l’imam, après sa condamnation à 1 an d’emprisonnement, dont 6 mois assortis de sursis, par le tribunal de première instance de Kankan, accusé pour “trouble à l’ordre public et violation de la réglementation en matière de culte”. L’ambition affichée par Me Salifou Béavogui, est qu’une requête soit menée aux fins de sursis à l’exécution de ladite décision devant la cour suprême.

Ismaël Nanfo Diaby et son client bénéficieront-il gain de cause ? En tout cas, aux dires du procureur, l’on doit émettre des doutes :

 « Ce dossier est un dossier qui a fait beaucoup de bruit. Tout Guinéen est libre de pratiquer la religion de son choix. Mais dans ce dossier, il y a un préjudice qui pose problème à l’ordre public. La langue de prière musulmane c’est l’arabe. Parce que c’est la langue recommandée pour communiquer avec Dieu. Il y a des principes dans la religion qu’il ne faut pas violer.  Il y a des choses qu’un individu ou un groupe d’individus ne peuvent pas changer. Ce que son client a fait est extrêmement grave. C’est des comportements qui envoient des troubles à l’ordre public dans la société. Donc, il n’y a eu aucun préjudice, et c’est à juste raison que cet arrêt a été pris pour éviter le trouble à l’ordre public.  Donc, je vous demande de rejeter cette demande de la partie civile », a plaidé William Fernandez, à l’endroit du juge.  

« Monsieur le président, nous sollicitons la suspension de l’exécution de cette décision administrative, en attendant que la cour ne se prononce sur le fond du dossier. Monsieur le président, cette décision porte atteinte à la liberté de culte », a répliqué à son tour, l’avocat du prédicateur, Me Salifou Béavogui. 

Sur décision du président de la cour, l’affaire a été mise en délibéré et l’arrêt de la cour quant à elle, est attendu le 1er juillet 2021.

Sirani Diabaté

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