Ce jeudi 01 octobre 2020, était prévue une marche pacifique des chrétiens catholiques de Coyah pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis des habitants du village de Kendoumayah « qui ont confisqué leur domaine de 5 hectares ». A la dernière minute, le conseil diocésain du laïcat de Conakry a demandé aux membres de l’église de reporter la marche pour attendre l’issue de la procédure judiciaire.
Cette décision a été annoncée au cours d’une conférence de presse tenue au sein de la paroisse Sainte-Odile de Coyah.
« L’objectif de la marche était non seulement de dénoncer les allégations du préfet de Coyah sur ce domaine [ 5 hectares, Ndlr] de l’église, mais aussi de dénoncer l’injustice qui est en train d’être faite contre les chrétiens. En troisième position, on avait sollicité, comme la corruption commence à dominer dans cette ville, de la consacrer à la vierge Marie pour que la vérité y triomphe. Nous leur avons dit que nous allons faire une marche pacifique, une marche de prières, pour confier tout au Seigneur, pour que la justice de Dieu soit faite », nous avait déjà confié Ludovic LOUA, chargé des projets de la paroisse Sainte-Odile de Coyah, avant l’arrivée de la délégation du conseil diocésain du laïcat de Conakry.
A leur arrivée, les membres du conseil diocésain ont commencé leur conférence par informer l’opinion nationale et internationale de la « confiscation du domaine de l’église par le pouvoir », à l’occurrence le préfet de Coyah.«Le secrétaire général des affaires religieuses s’est concerté avec l’archevêque et a demandé de suivre la procédure. Il a dit qu’il est en préparation et se sent responsable et garant d’accompagner l’archevêque dans les démarches. Donc ils se sont tous dit de suivre la procédure correcte de la justice, et nous sommes en train de la suivre», a dit Laurent Aimable LENO, secrétaire général du conseil diocésain du laïcat de Conakry, à l’attention des fidèles catholiques.
Laurent Aimable LENO a invité le gouvernement, en particulier le ministre de la Justice, à se prononcer sur cette affaire qui continue d’affaiblir les activités religieuses, éducatives voire économiques dans la zone de Coyah.
Faya M’bella LENO pour Lolaplus.org