La privatisation du Centre Hospitalo Universitaire de Donka (CHU) est un sujet qui préoccupe tous les acteurs de la santé et de l’hygiène publique depuis quelques moments déjà à Conakry. Ce mercredi, 13 juillet 2022, l’Honorable Ben Youssouf Keïta, médecin et ancien président du comité santé à l’assemblée nationale, a fait sa lecture sur cette question, lors d’une interview accordée à notre rédaction.
<<Le Centre Hospitalo Universitaire (CHU) en principe est public qui appartient à l’Etat. J’ai écouté le ministre en charge de la santé et hygiène qui dit évidemment que le CHU Donka ne doit pas être privatisé… c’est faire en sorte d’améliorer le fonctionnement. Et moi je suis d’accord avec lui. Il faut que nous comprenions aujourd’hui que le monde est un village planétaire, et les normes doivent être respectés sur le plan international. L’infrastructure est là, mais les ressources humaines qui sont là manque de qualités. Et ses ressources humaines chacun doit être mis à la place qui est la sienne. Ce que j’ai compris dans l’intervention du ministre, il a donné cela à une société canadienne, qui emploie en même temps des Guinéens. Ça signifie que, c’est une partie du fonctionnement de CHU Donka qui est donné à une entité privée. Et c’est normal ; c’est une entité de gestion. Cela ne signifie pas qu’on a pris tout Donka et donner à ces expatriés ? C’est juste pour un temps. Les médecins qui viennent sont payés par le gouvernement Guinéen, c’est la fonction publique en quelque sorte, ce sont les guinéens malades qui viennent se soigner et sont pris en charge selon les tarifs proposés par le gouvernement guinéen >>précise-t-il avant d’ajouter ceci
<<Je vais tout simplement dire à tout ce qui boudent où appréhendent, de n’ai pas avoir ces appréhensions. Dans le monde moderne c’est comme ça dans les hôpitaux de performance, tant en Afrique, en Europe, en Amérique… J’ai voyagé un peu partout dans le cadre de la médecine, on ne prend que les médecins compétents. Parce qu’un ingénieur peut se tromper et un autre repart. Mais si un médecin se trompe, la gravité est énorme, qui peut même conduire à la mort. On ne doit en aucun cas blaguer avec la vie de nos compatriotes. Donc toute la chaîne doit être que des compétents, du laboratoire aux infirmières. Moi je suis pour l’excellence !>> rajoute-t-il
N’sira Sylla