Le sommet de Paris de ce 18 mai est une initiative du président français. Elle vise à renforcer les investissements en Afrique et financer les économies des pays du continent durement impacté par la pandémie de corona virus. La Guinée a brillé de par son absence à ce grand rendez-vous économique. L’économiste Kaba Diane pense que l’heure n’est plus à l’isolement. Il l’a dit ce mercredi 19 mai 2021 dans un entretien accordé à notre reporter.
Ce sommet qui a regroupé à Paris la capitale française une trentaine de dirigeants africains et européens est d’un intérêt capital pour l’Afrique. Il reste entendu que depuis le début de la pandémie de Corona Virus les économies des pays africains sont à la traine. Pour Kaba Diane, économiste, l’absence de la Guinée à ce sommet aura forcément des impacts sur notre économie qui s’autofinance depuis le début de la pandémie. « On ne peut pas s’attendre du tout à l’effet positif d’un isolement. Des mesures de relance économiques et sociales, la Guinée a financé une bonne partie de cette crise par le fond propre. S’ils disent aux jeunes Etats de venir qu’ils vont essayer de mettre en place une mutualisation des moyens pour la lutte contre le covid-19, Moi, je pense que si on partait, on allait tirer que des avantages. Mais le fait qu’on ne soit pas parti, ça veut dire qu’on a nos dispositifs, on va devoir compter sur nos fonds propres. Je pense qu’aujourd’hui nos fonds propres sont très minimes pour pouvoir assurer notre plan de relance économique » a-t-il regretté.
Kaba Diane énumère quelques avantages d’un forum.
« Donc déjà quel qu’en soit l’initiative, la forme d’organisation d’un forum qui regroupe plusieurs, ça permet de trouver plus facilement déjà les possibilités et les solutions pour pouvoir se relever de cette crise de Covid-19. Donc le forum permet d’avoir la mutualisation des ressources, des idées et des visions pour pouvoir mieux gérer la crise, ça c’est l’un des avantages majeur d’un forum. Au deuxième niveau, ça peut faciliter l’accès au financement… » a-t-il renchérit.
Les besoins de financement en Afrique subsaharienne sont évalués à 290 milliards de dollars pour la période 2020-2023, selon le FMI. Rien ne sera possible sans la mise en place d’une stratégie partenariale globale. Il reste à savoir quelle sera la part de la Guinée dans cette enveloppe.
Amara Simba.