Le conflit armé international déclenché entre la Russie et l’Ukraine le 24 Février 2022 a une fin imprévisible et des conséquences énormes. De nos jours, les Nations Unies travaillent pour limiter et/ou alléger ces conséquences.
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies l’a fait savoir lors d’un point de presse conjoint avec celui de l’Union Africaine. «Cette guerre aggrave une triple crise alimentaire, énergétique et financière pour la région et bien au-delà. C’est pourquoi j’ai créé le groupe mondial de réponses à la crise sur l’alimentation, l’énergie et les finances». Mr. António Guterres a ensuite énoncé l’objectif dudit groupe. «Cette structure contribue à mobiliser les agences des Nations unies, des banques de développement et d’autres organisations internationales pour atténuer les effets de la crise, notamment en Afrique».
Il a aussi décliné trois mesures urgentes pour atteindre cet objectif.
Premièrement, il recommande d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des denrées. «En premier lieu, nous devons garantir un flux régulier de denrées alimentaires et d’énergie sur les marchés ouverts en levant toutes les restrictions inutiles à l’exportation, en affectant les excédents et les réserver à ceux qui en ont besoin et en contrôlant les prix des denrées alimentaires pour calmer la volatilité des marchés», a-t-il mentionné. Il propose ensuite l’inclusion de productions alimentaires des pays de la région. «Soyons sérieux, il n’y aura pas de véritable solution aux problèmes de sécurité alimentaire sans réintégrer la production agricole de l’Ukraine, ainsi que la production alimentaire et d’engrais de la Russie et de la Biélorussie dans les marchés mondiaux, et cela en dépit de la guerre», a-t-il poursuivi.
Deuxièmement, il décourage l’accumulation des réserves stratégiques. «Les pays doivent libérer les stocks stratégiques et les réserves supplémentaires pour les pays qui en ont besoin tout en accélérant la promotion des énergies renouvelables», a-t-il insisté.
Troisièmement, il invite enfin les institutions financières à supporter les économies qui sont victimes du conflit. «Les institutions financières internationales doivent de toute urgence mettre en place des mécanismes d’allégement de la dette en augmentant les liquidités et la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement », a-t-il lancé. «Les gouvernements pourront de cette manière éviter le défaut de paiement et investir dans les filets de sécurité sociale et de développement durable pour leurs populations», a ajouté le secrétaire général de l’ONU.
Pour finir, il propose le recours à la voie diplomatique pour la résolution du conflit et la restauration d’une paix durable. «Le peuple ukrainien ne peut supporter la violence qui lui est infligée. Et les personnes les plus vulnérables du monde ne doivent pas devenir les dommages collatéraux d’une nouvelle catastrophe dont elles ne portent aucunement la responsabilité. Nous devons faire taire les armes et accélérer les négociations vers la paix, et ce dès à présent“, a-t-il dit.
Pépé François Haba (habapf@gmail.com)
Correspondant de LolaPlus en Amérique