La République de Guinée commémore ce 2 octobre 2024 le 66e anniversaire de son accession à l’indépendance. À cette occasion, les populations du pays et de la diaspora se mobilisent pour donner un éclat particulier à l’événement. Dans la préfecture de Kankan, des milliers de citoyens se sont rassemblés à la Place des Martyrs pour participer à la célébration. Dans son discours, le préfet de Kankan, contrôleur général de la police, Kandja Mara, a appelé à lutter contre la corruption et la consommation de stupéfiants.
Fête du 2 octobre à Kankan : plusieurs pertes en vie humaine et des blessés enregistrés
Le drapeau national flottant fièrement, l’effigie du président de la transition omniprésente, les boutiques et magasins quasiment fermés, la Place des Martyrs bondée de monde, et des prestations culturelles animant la ville, voilà à quoi ressemblait Kankan en ce 2 octobre 2024. Les populations et les autorités locales ont communié autour de cette célébration. Les troupes artistiques et culturelles, représentant les valeurs de la région, ont été mises en avant.
Les mémoires des pères de l’indépendance ont été saluées, et chacun a unanimement apprécié le discours historique prononcé par le camarade Ahmed Sékou Touré en 1958, comme l’a rappelé le préfet Kandja Mara : « Je voudrais pieusement m’incliner à la mémoire des illustres disparus qui ont versé leur sang au prix de nombreux efforts. Hadja Mafory Bangoura, M’balia Camara, Barry Diawadou et tant d’autres compagnons de l’indépendance. La célèbre phrase “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage” du premier président de la République en dit long, et je ne pourrais passer cette occasion sans rendre hommage au camarade Sékou Touré », a déclaré le préfet de Kankan.
Plus loin, le premier magistrat de la ville a appelé à lutter contre la corruption et la consommation de stupéfiants : « Nous devons saisir cette opportunité pour lutter contre la corruption, la gabegie financière, le clientélisme et la consommation de stupéfiants par les jeunes », a-t-il affirmé.
Mohamed ALY